Le chausseur Clergerie en liquidation judiciaire
information fournie par Boursorama avec AFP 12/03/2025 à 19:46

Robert Clergerie, fondateur en 1981 de la marque de chaussures à son nom, en 2017 à Paris. ( AFP / MARTIN BUREAU )

Deux sociétés de l'emblématique chausseur Clergerie à Romans-sur-Isère (Drôme) ont été mises en liquidation judiciaire avec continuation de l'activité jusqu'au 25 avril, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

Les sociétés SSB et JHJ ont été mises en liquidation judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Romans. La troisième, Tiger Mode, demeure en redressement, a indiqué à l'AFP Valérie Treffé-Chavant, déléguée syndicale CFE-CGC.

Les éventuels repreneurs ont jusqu'au 18 mars midi pour se faire connaître avant que le tribunal de commerce n'examine leurs offres le 2 avril.

"On s'y attendait vu les difficultés que nous avions, c'est la suite logique. On espère trouver un repreneur compétent qui connaisse la chaussure", a réagi Mme Treffé-Chavant.

Symbole du savoir-faire français et en difficulté depuis des années, le chausseur avait été placé en redressement judiciaire le 4 décembre.

L'entreprise, fondée en 1981 par Robert Clergerie, avait déjà été placée en redressement en 2023, avant d'être reprise la même année par une entreprise californienne, au prix de la délocalisation d'une partie de la production et de suppressions d'emplois.

La société SSB emploie 31 personnes dont 29 sont au chômage partiel. Les 15 employés de JHJ poursuivent leur activité, comme les sept de Tiger Mode.

Clergerie, qui exportait ses souliers jusqu'à Hollywood lors de son âge d'or et a habillé les pieds de Lauren Bacall à Madonna, était l'un des derniers à fabriquer en France des chaussures en cuir dans son usine, tout comme Paraboot, J.M. Weston ou Heschung.

Mais le chausseur a souffert de la conjoncture défavorable qui a frappé de plein fouet le prêt-à-porter ces dernières années.

Clergerie a réalisé, en cumulant fabrication et commercialisation, près de 9,5 millions d'euros de chiffre d'affaires entre début juillet 2023 et fin août 2024, selon les données publiées par l'administrateur judiciaire.

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12 mars 19:55

Oui c’est la reindustrialisation comme nos zelites le disent simplement une catastrophe. Tout va y passer et pendant ce temps nos zelites z comme zéro discutaient sur l’aide à l’Ukraine à pleurer.

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